I. Généralités :
On admet aujourd’hui que dans les gouttes modérées et dans les hyper-uricémies les mesures diététiques suffisent.
Les mesures diététiques chez les goutteux comportent le régime, la cure de diurèse et alcalinisation des urines.
II. Les régimes :
Ce régime doit :
o Obtenir une diminution de 10mg/l d’uricémie
o Etre hypo-purinique, hypoprotidique, hypolipidiquenormoglucidique, hypocalorique et sans alcool.
1) Hypo-Purinique :
Puisque les purines se dégradent dans l’organisme en acide urique, il faut donc supprimer les aliments très riches en purine (contenant 150 à1000mg de purines). Ce sont les abats tels que le cervelet, le foie, les gibiers, poissons gras, sardine et anchois
Ce régime vise également à restreindre la consommation des viandes, de la charcuterie, les poissons maigres, des crustacés et les légumes (pois, haricots et lentilles……)
2) Hypoprotidique :
L’alimentation ne doit pas apporter plus de 100g/j de protéines
3) Hypolipidique :
Il existe au niveau du rein une compétition entre l’excrétion des urates et celle des corps cétoniques. On conseille, on général, d’éviter les fromages riches en matière grasse et limiter la consommation des beurres à 30-40g/j
4) Normoglucidique :
Pris en excès, les glucides peuvent être transformés en aa puis en base purique.
5) Hypocalorique :
L’excès pondéral est habituel chez ces patients, 40 à 70% des goutteux dépassent de plus de 15% le poids idéal.
L’amaigrissement doit être long en instaurant un régime très sévère.
6) Sans alcool :
L’ingestion d’alcool lorsqu’elle est importante peut faire augmenter l’acide lactique puis l’acide urique plasmatique.
III. Cures de diurèse et alcalinisation des urines :
La cure de diurèse augmente la clairance de l’acide urique, elle s’effectue par l’apport liquidien de 2l d’eau/j. ces eaux doivent être peu minéralisées et alcalines. L’alcalinisation des urines agit en favorisant la transformation de l’acide urique en urate, le moyen le plus simple est de préconiser de l’eau bicarbonatée.
IV. Activité physique modérée :
Une activité physique modérée doit accompagner ces mesures. L’exercice modéré est indispensable mais s’il est trop intense il peut faire augmenter l’uricémie et déclencher une crise de goutte.
V. Conclusion :
Ces mesures diététiques lorsqu’elles sont bien comprises et qu’elles sont appliquées aux formes modérées de goutte et d’hyper-uricémie évitent au patient les ennuies et les risques éventuels.
Une prescription d’un traitement quotidien prolongé durant toute la vie s’avère nécessaire et pour éviter aussi les complications associés à une hyper-uricémie tels que les arthroses