Les maladies rhumatismales sont très fréquentes et peuvent être responsables d’un handicape parfois très important. Il existe trois grands groupes de maladies rhumatismales :
- Rhumatisme inflammatoire chronique par inflammation de la synoviale (synovite)
- Rhumatisme dégénératif (arthrose) par dégénérescence du cartilage.
b Rhumatisme abarticulaire survenant essentiellement chez les sportifs par atteinte des tendons.
I. Les Symptômes :
1)Douleur :
On distingue deux types de douleurs :
a) Type mécanique :
- Provoquée par l’effort (la marche)
- Apparaît en fin de journée
- Soulagée par le repos
- Se voit dans le rhumatisme dégénératif
b) Type inflammatoire :
- N’a pas de rapport avec l’effort
- N’est pas soulagée par le repos
- Survient le plus souvent la nuit par fois le matin
- S’accompagne, dans certains cas, de raideur matinale de plus de ¼ d’heure (polyarthrite rhumatoïde)
Sur le plan examen on peut retrouver :
§ Augmentation de la chaleur de l’inflammation articulaire.
§ Parfois nue rougeur.
§ Parfois gonflement de l’articulation.
c) Type mixte
2)Examens complémentaires :
La recherche d’un syndrome inflammatoire permet d’orienter vers le type d’atteinte articulaire (inflammatoire ou mécanique). Pour cela on explore soit :
a) La Vs (vitesse de sédimentation) :
Son principal inconvénient est qu’elle peut s’accélérer en dehors de tout syndrome biologique inflammatoire :
§ Grossesse
§ Syndrome néphrétique
§ Age
§ Anémie
§ Toute situation où il y a hyper-δ-globulinémie
§ Elle a une cinétique beaucoup plus lente que d’autres protéines de l’inflammation.
b) La CRP (C reactive protéine)
II. Arthrites :
Une arthrite est une arthropathie dont la lésion initiale et principalement une synovite.
1)Principales étiologies :
a) Infectieuses :
v Quand c’est monoarticulaire, il faut craindre l’infection bactérienne
v Quand c’est polyarticulaire, il faut soupçonner une phase pré-ictérique de l’HVB.
b) Microcristallines :
v C’est la maladie de goutte (acide urique au niveau des articulations)
c) Rhumatismales :
Polyarthrite rhumatoïde :
Les polyarthrites chroniques restent dominées par la polyarthrite rhumatoïde.
C’est une maladie fréquente, caractérisée par une polyarthrite chronique destructrice et déformante
Il y a prolifération acharnée des synoviocytes qui secrètent des cytokines (comme une tumeur locale) ce qui entraîne un Pannus synovial qui va détruire l’os, le cartilage et même les structures abarticulaires.
L’une des toxines secrétées on a le TNF£ (tumor necrosis factor)
Traitement :
- les anti- TNF£ tel le métothréxate.
- les AINS et corticoïdes (traitement symptomatique et physiopathologique) « le traitement local par les corticoïdes permet de soulager une articulation pendant longtemps ».
- Parfois la prolifération subsiste, dans ce cas on fait une synoviorthèse par injection d’acide osmique (radio-ionisant).
– Rhumatisme psorsiasique
– Spondylarthrite ankylosante (SPA) :
Maladie appelée aussi Pelvispondylite rhumatoïde. C’est une atteinte du rachis, des anthèses et des articulations sacro-iliaques
La plus part de ces maladies ont une HLAB27 et c’est la seule maladie dont on prescrit la phénylbutazone (après échec des autres AINS)
Maladies systémiques :
Ce sont des maladies inflammatoires diffues, d’étiologie inconnue (LED, maladie de Behçet « atteinte oculaire »)
III. Arthroses :
Dans ce cas la douleur est de type mécanique sans syndrome biologique inflammatoire.
La lésion principale est l’atteinte du cartilage, c’est une anomalie des mucopolysacharides de la substance fondamentale du cartilage.
Elle est favorisée par :
· L’obésité
· Mal-formations de l’articulation
o Traitement :
Repose essentiellement sur :
– Le repos
– Les antalgiques
– Rarement les AINS ou les infiltrations.