Parasitologie

Hydatidose : Kyste hydatique , échinococcose Hydatique ( Echinococcus granulosus)

       

 
 
 
L’hydatidose est une antropozoonose ( homme et mammifères),due à la présence et au développement dans l’organisme de la forme larvaire d’un tænia : Echinococcusgranulosus qui normalement vit à l’état adulte dans le tube digestif de certains canidés : le chien.
1.      Epidémiologie :
Hydatidose est cosmopolite mais fréquente dans tous les pays où se pratique l’élevage du mouton.
Au Maroc, elle est endémique : 800 cas par an, surtout dans les régions Gharb, Tadla, Atlas .
La contamination se par voie digestive :
§  Directe : par contact du chien infesté, par  ingestion les œufs recueillis sur son pelage.
§  Indirecte : par ingestion des crudités mal lavées et souillées par les excréments du chien.
2.      Agent pathogène :
Morphologie de l’adulte :
Petit tænia de 3 à 5 mm de long, trois parties :
§  Tête ou scolex : comporte 4 ventouses et une double couronne de crochets.
§  Cou : grêle et court.
§  Corps : 2à 3 anneaux, seul le dernier anneau est sexuellement mûr. Il contient un utérus  bourré d’œufs (400 à 800 oeufs).
Morphologie du kyste hydatique :
Kyste hydatique est  un ensemble constitué de l’hydatide + l’adventice :
Hydatide :
C’est une boule remplie d’un liquide clair en eau de roche  constitué de :
Cuticule : membrane anhisteépaisse, se  présente  sous forme de couches concentriques, avec un aspect  laiteux et jaunâtre et douée d’élasticité pour distension.
Membrane proligère ou germinative :  interne formée d’une couche cellulaire qui est l’élément fertile de la larve origine de tous les constituants.
Capsules proligères ou vésicules proligères : proviennent de bourgeonnement de la face interne de la membrane germinative, ces bourgeons vont grossir puis se creuser d’une cavité en restant  attachées par un pédicule à la membrane germinative. Dans ces cavités naissent des scolex par bourgeonnement (10 à 30 scolex par capsule), les scolex peuvent aussi naître directement de la membrane germinative. A moindre secousse, ces vésicules peuvent se détacher e tomber ans la lumière de l’hydatide.
Vésicules filles :  peuvent être endogène, résultent de l’évolution vésiculaire des scolex dans le kyste initial, et exogène qui est une hernie de la membrane germinative hors de la cuticule.
Liquide hydatique(eau de roche) : provient des sécrétions endogènes de l’hydatide.
Sable hydatique : capsules proligères détachées et  scolex  baignant le liquide hydatique.
Adventice :
 troisième membrane des grands hydatides constituée des cellules de l’organe parasité qui s’atrophient et sont remplacées par un tissu scléreux.
3.      Cycle évolutif :

4.      Clinique :
Symptomatologie dépend de l’organe où siège l’hydatide :
Kyste hydatique dans le foie : +++
Manifestations polymorphes : masse abdominale ou  tumeur du foie, ictère (signe de compression), réactions allergiques si fissuration ou rupture, infection du kyste fissuré.
Kyste hydatique du poumon (primitif ou secondaire) :
Toux, dyspnée, hémoptysie.
Evolution : rupture de kyste dans une bronche vomique hydatique
Infection abcès du poumon .
Autres localisation : rein, cerveau, rate, os…
Au niveau de l’os, le kyste ne constitue pas d’adventice et l’hydatide mal limitée se développe de manière anarchique et envahissante fractures pathologiques.
5.      Diagnostic
Présomption : origine géologique, profession
Radiologie :
§  clichés sans préparation,
§  Echographie,
§  Scanner.
Biologie :
§  hyperéosinophilie sanguine au cours de la phase d’invasion et d’installation de la larve et lors des phases de fissuration mais absente si KH est non compliqué.
§  Augmentation des IgE sériques lors de rupture de KH
§  Augmentation de la bilirubine totale et conjuguée
§  Hyperleucocytose à PNN si infections bactérienne du kyste.
Direct :
Est impossible car la ponction du kyste est proscrite , mais on peut examiné :
§  Le liquide hydatique obtenu après ponction du kyste recueilli lors d’une interventionchirurgicale.
§  Le vomique hydatique lors de hydatidose pulmonaire
§  Les urines lors de l’hydatidose rénale.
A l’examen microscopique, on peut trouver : des scolex isolés, des crochets (épines de rasoir) et parfois des capsules proligères.
Immunologique :
Repose sur la recherche de anticorps qui doit être confirmé au cours intervention chirurgicale :
Intradermoréaction IDR de Casoni : injection de 0,1 à 0,2 ml d’antigènes hydatiques, lecture 20 à 30 min après injection : réaction positif si on a une papule de 1 à 2 cm de diamètre entourée d’une zone érythémateuse. La réaction est positive dans 75%  des cas.
Les réaction sérologiques : leur valeurs dépend de la qualité de l’antigène utilisé :
§  Immunofluorescence indirecte 
§  Réactions de précipitation : immunoélectrophorèse, électro synérèse.
§  Réaction d’agglutination : hémagglutination indirecte (HAI)
§  Réaction immunoenzymatiques : ELISA
6.      Traitement :
§  Chirurgical
§  Médical : Albendazole
7.      Prophylaxie :
§  Hygiène des abattoirs : éviter les chien.
§  Destruction des viscères atteins.
§  Education sanitaire
§  Traitement des chiens par des vermifuges .

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